samedi 16 mai 2009

Une amie d’enfance m’invite à prendre un café. Enceinte jusqu'aux dents. Je lui trouve un air bouffi.

Elle ne peut pas s'empêcher de fumer. Le docteur dit qu’arrêter pendant la grossesse c’est pire pour le bébé, à cause du stress. Elle s’en tient à une cigarette le matin, une le soir. Là je fais une exception: ma belle-mère me fait trop chier, faut bien que je me calme en quelque part. Le futur papa, lui, passe à travers ses deux paquets par jour. Va en-dessous de la fan au moins! (En revenant chez moi, j’irai rejoindre mon chum au salon; il interrompra sa lecture pour me dire que mes cheveux sentent le tabac.)

Une heure à l’écouter discourir sur les affres de la vie familiale : elle refuse que la belle-mère prenne en charge la décoration de la chambre. C’est toujours ben pas elle qui l’a fait, c’te bébé-là... Qu’a me criss patience, avec son droit de regard a’ marde!

Nous nous connaissons depuis si longtemps que je ne me souviens plus de ce qui nous unit.

4 commentaires:

Alexie M a dit…

Moi je sens trop coupable pour fumer. Mais le chum... Ça manquerait pas un peu de classe ?

À moins que tu sois ici en train de faire pure littérature et que je me fasse prendre.

Valérie a dit…

De la littérature mais pas si pure que ça (mettons de l'extrapolation).

Anonyme a dit…

Mettons pour moi que c'est de la maudite bonne littérature! De celle qui voit et donne à voir! Et, quelle chute!
Bravo Valérie:O)

Henri Letham a dit…

La dernière phrase est tellement bonne.