Elle a décidé de se laisser porter au gré de la brise, de ce vent venu du nord qui pousse dans son dos et entraîne dans son sillage l’odeur des sacs-poubelles éventrés et des feuilles mortes.
Elle voudrait ne jamais revenir, avoir le courage de continuer à marcher, mais le soleil dans son déclin l’incite déjà à retourner sur ses pas.
À l’idée de ce qui l’attend elle ravale un cri : la poussière, le silence, l’ennui sous une forme presque vivante, inquiétant animal à mille bouches crachant cent mots à la seconde dans une langue impossible à décrypter.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire