vendredi 8 mai 2009

Vendre des beignes ( en deux séquences)

Des vagues de joie m'engloutissent, ponctuent mes journées: reconnaître des visages qui me sont sympathiques, réussir à faire rire les clients les plus farouches - ceux qui portent leur intransigeance comme un masque.

Mais en certaines heures de lassitude, je nous vois derrière notre caisse enregistreuse comme des bêtes dans leur enclos.

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Un soir je suis si fatiguée que j'oublie de m'arrêter pour écouter le violoniste du métro Sherbrooke.

4 commentaires:

Alexie M a dit…

Ah ! Travailler dans les services...

C'est vrai que ça use, mais parfois ça comble aussi.

Je crois que je serais capable d'être bien en tenant mon propre commerce.

Anonyme a dit…

troisième séquence très forte

J'aime

Jean-Marc

Valérie a dit…

Alexie: C'est justement ce mélange d'émotions (plénitude et frustration) que j'aimerais arriver à reproduire ici.

Jean-Marc: Tes commentaires font toujours plaisir, et même s'ils sont constants, je ne les prends jamais pour acquis... : )

Alexie M a dit…

Ça marche : l'intention est d'ailleurs énoncées très clairement dans la première phrase.

Pour faire durer cette impression, un procédé s'impose : l'anecdote. L'effet pourra se faire sentir à la fois par l'intermédiaire de la situation et du rythme de l'énonciation.