jeudi 30 juillet 2009
Ceci est peut-être un poème d'amour
De loin ta beauté fait penser à un objet cher et inutile de ceux que l’on trouve dans les magazines et pourtant en s’approchant il est possible de voir quelque chose bouger de façon presque indistincte sous les écailles.
vendredi 24 juillet 2009
J’ai toujours écouté beaucoup de films. Adolescente c’était pire. Je finissais immanquablement par me taper les mêmes : Virgin Suicides, de Coppola fille; Romeo & Juliet , version américaine; Sue, d’Amos Kollek.
Virgin Suicides met en scène cinq sœurs, blondes et belles et indolentes, et leur suicide collectif; le Romeo & Juliet de Baz Luhrmann nous montre deux adolescents rongés par un amour impossible, nourri de peu et démesuré – comme l’est souvent l’amour à quinze ans; Sue relate les tribulations pathétiques d’une femme perdue dans une ville trop grande pour elle, sans argent et sans ami, et qui tente de façon plus ou moins convaincue de garder la tête hors de l’eau.
La bande usée de ces VHS mal doublés témoigne aujourd'hui de ma nature obsessive: besoin bizarre de se retaper ad nauseum les mêmes maudits films dans la noirceur du sous-sol familial.
Chacune de ces œuvres traitent de la mort et de la solitude. À l'époque elles me donnaient l’illusion de me rapprocher de ma propre fin – que je voyais alors comme la seule option viable – et d’être enfin reconnue dans ma propre solitude. Et bien qu'il y ait longtemps que la mort ne m’attire plus – pour tout dire, elle me fait peur –, le sentiment de réconfort apporté par le visionnement de ces films me manque.
Virgin Suicides met en scène cinq sœurs, blondes et belles et indolentes, et leur suicide collectif; le Romeo & Juliet de Baz Luhrmann nous montre deux adolescents rongés par un amour impossible, nourri de peu et démesuré – comme l’est souvent l’amour à quinze ans; Sue relate les tribulations pathétiques d’une femme perdue dans une ville trop grande pour elle, sans argent et sans ami, et qui tente de façon plus ou moins convaincue de garder la tête hors de l’eau.
La bande usée de ces VHS mal doublés témoigne aujourd'hui de ma nature obsessive: besoin bizarre de se retaper ad nauseum les mêmes maudits films dans la noirceur du sous-sol familial.
Chacune de ces œuvres traitent de la mort et de la solitude. À l'époque elles me donnaient l’illusion de me rapprocher de ma propre fin – que je voyais alors comme la seule option viable – et d’être enfin reconnue dans ma propre solitude. Et bien qu'il y ait longtemps que la mort ne m’attire plus – pour tout dire, elle me fait peur –, le sentiment de réconfort apporté par le visionnement de ces films me manque.
dimanche 12 juillet 2009
Un client, à qui je demande s’il va bien, me répond qu’il a envie de se tirer une balle dans la tête. Je rapporte l’incident à mes collègues, à la manière dont on relate une anecdote amusante. Nous nous agglutinons dans un coin (ricanements et malveillance). Une balle dans’ tête… en plein Tim Hortons! En tout cas c’est pas moi qui va passer la mope! Je ris très fort. J’ai déjà oublié mes quatorze ans: oublié les heures interchangeables et monotones, meublées par la télévision et l’internet; presque oblitéré de ma mémoire ce garçon assis derrière moi en mathématiques, jeune punk de banlieue aux yeux tristes et poignets fins, et dont j’avais gravé le prénom sur ma jambe, méthodique - amoureuse.
Une balle dans la tête! Vraiment! L’une d’entre nous utilise le mot ridicule. Plus tard je vais me réfugier dans la salle de bains réservée aux employées. Je tremble tellement que j'ai du mal à verrouiller la porte.
Une balle dans la tête! Vraiment! L’une d’entre nous utilise le mot ridicule. Plus tard je vais me réfugier dans la salle de bains réservée aux employées. Je tremble tellement que j'ai du mal à verrouiller la porte.
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